Description
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En 2016, la poète Innu Natasha Kanapé Fontaine et le romancier québéco-américain Deni Ellis Béchard entamaient une conversation sans tabou sur le racisme entre Autochtones et Allochtones. Comment cohabiter si notre histoire commune est empreinte de honte, de blessures et de colère ? Comment faire réaliser aux Blancs le privilège invisible de la domination historique ? Comment guérir les Autochtones des stigmates du génocide culturel ? Ces questions traversent leurs échanges : Natasha raconte sa découverte des pensionnats autochtones, son obsession pour la crise d’Oka, la vie dans la communauté de Pessamit ; Deni parle du racisme ordinaire de son père, de la ségrégation envers les Afro-Américains, de son identité de Québécois aux États-Unis.
Cinq ans plus tard, Deni et Natasha reprennent la plume pour poursuivre ce « rendez-vous de la parole qui s’ouvre ». Renouant avec le ton intimiste et le foisonnement intellectuel de leur premier échange, ils abordent des sujets d’une brûlante actualité : mobilisation de Black Lives Matter après la mort de George Floyd, feux de forêt en Californie, campagne présidentielle sur fond de montée de l’intolérance ; soulèvement des Wet’suwet’en et blocus ferroviaires, dénonciation de la politique de la reconnaissance du gouvernement Trudeau. Puis survient l’impensable : Joyce Echaquan, une Atikamekw de 37 ans, meurt sous les injures racistes de deux infirmières de l’hôpital de Joliette. Une vague d’indignation monte…
En croisant leurs mots avec franchise, leurs lettres approfondissent le dialogue nécessaire à la réconciliation entre nos peuples. Il en résulte un livre humaniste et universel sur le rapport à l’autre et le respect de la différence.